Tout ça, l’islam saoudien le rejette d’un bloc. Pour lui, c’est de la sorcellerie, ni plus ni moins et c’est passible de la peine de mort dans le royaume. Il y a un crime de sorcellerie en Arabie saoudite. Ça paraît dément, mais c’est logique. L’État moderne saoudien s’est construit sur le mythe d’un islam pur en collant à une lecture littérale du Coran et de la sunna (les « évangiles » musulmans). Tout ce qui n’est pas « charia » (légal) est impie. Ça s’applique à tout, et notamment à l’exorcisme, que les Saoudiens appellent « roqya charia ». L’exorcisme à la saoudienne s’inscrit dans le hanbalisme, l’une des écoles juridiques de l’islam qui inspirera le wahhabisme. L’une des figures clé est Ibn Qayyim, savant du XIVe siècle dont le livre La Médecine prophétique relate des pratiques d’exorcisme violent. C’est ce courant qu’on retrouve aujourd’hui majoritairement en librairie.
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